jeudi 2 avril 2009

Orientation : Passer de l'orientation subie à l'approche orientante

"Il nous paraît important que les pouvoirs publics se posent la question de cet « élitisme » à la française (et de la place prise par les mathématiques dans cet élitisme) afin d’envisager une orientation qui s’appuierait sur la prise en compte de plusieurs types de compétences, et qui revaloriserait ainsi un grand nombre de filières et par là même un grand nombre de choix d’orientation". L'étude publiée par la BIOP, le service d'orientation de la Chambre de commerce et d'industrie de Paris, jette un coup de tonnerre dans le ciel maussade de l'orientation à la française.

L'étude rappelle que 41% des lycéens seulement ont un projet professionnel précis. Normal ! Seulement un lycée sur trois met vraiment en place une éducation à l'orientation, qui n'est d'ailleurs contrôlée et évaluée par personne. L'orientation reste encore un phénomène largement subi par les lycéens : deux lycéens professionnels sur trois seulement ont eu l'orientation de leur choix. Du coup le rapport a beau jeu de dénoncer un système élitiste qui exclut les élèves les moins adaptés.

Alors que mettre à la place ? C'est l'exemple du Québec qui vient à l'esprit des auteurs. "L’orientation est à envisager comme un processus psychologique personnel de maturation, qui nécessite du temps, de la réflexion, des tâtonnements, de l’échange et de l’apprentissage ainsi qu’un suivi. Ce suivi est, selon nous, d’autant plus important que ce processus est particulièrement peu naturel à l’âge de l’adolescence et que ce processus s’inscrit aujourd’hui en France dans une réalité scolaire, sociale, économique et politique complexe qui tend à influencer, quand ce n’est pas « biaiser » les choix d’orientation selon des logiques peu maîtrisables par un grand nombre d’élèves (et leur famille)".

Les auteurs demandent que l'orientation devienne une discipline à part entière. " Nous en appelons à l’importance d’une préparation aux choix qui soit, au niveau national, pleinement intégrée aux programmes scolaires, non pas au travers des différentes disciplines comme l’a prévu la circulaire de 1996, mais en tant que discipline à part entière".
Source: café pédagogique

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